Les célibataires figurent parmi les contribuables les plus taxés en Europe. Ils subissent une pression fiscale au moment de leur déclaration d’impôt sur le revenu. Certains en viennent à se demander s’il existe des moyens légaux pour réduire la charge fiscale. Entre changement de statut, dispositifs de défiscalisations ou déductions fiscales, il existe en effet plusieurs possibilités.
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Il est possible de payer moins d’impôts quand on est célibataire
Les réductions d’impôts liées à la famille sont inaccessibles au célibataire, ce qui alourdit sa charge fiscale. Toutefois, il existe des leviers qu’il est possible d’actionner pour pouvoir réduire ses impôts en tant que célibataire et arrondir son revenu. Vous pouvez réduire votre charge d’impôt en versant une pension alimentaire à un parent ou à un enfant. Si l’enfant n’est pas en garde alternée, vous bénéficierez d’une déduction intégrale. Pour le parent, certaines conditions doivent être respectées :
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- le bénéficiaire de l’aide financière doit être un proche parent (parents ou grands-parents),
- l’allocation doit servir aux besoins courants de la personne.
En tant que célibataire, vous devez appliquer un abattement de 10 % sur vos déclarations de revenus. Ce pourcentage représente vos frais professionnels. Vous pouvez déduire le montant réel de ces frais pour réduire le montant de l’impôt. Nous vous recommandons d’avoir les justificatifs des dépenses avant de le faire. Il s’agit des frais de transport, repas, déplacement dans le cadre professionnel, etc. Il existe aussi d’autres éléments sur lesquels vous pouvez agir pour diminuer votre impôt : plan épargne retraite, déficit foncier, investissement immobilier, etc.
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Comment expliquer cette différence d’impôts entre célibataires et couples ?
La différence d’impôts entre couples et célibataires tient dans le fonctionnement de l’impôt sur le revenu. Cet impôt prévoit une taxation basée sur un barème progressif et pondéré par le quotient familial. Ce quotient attribue des parts ou demi-parts en fonction de la situation familiale et du nombre d’enfants à charge.
Les couples mariés et pacsés représentent deux parts alors que le célibataire représente une seule part. Les couples ont par ailleurs droit à une demi-part supplémentaire pour chacun des deux premiers enfants. Une part entière leur est attribuée à partir du troisième enfant. De plus, le célibataire est soumis à des taux d’imposition plus élevés que ceux appliqués aux couples. Vu qu’il est seul à régler les taxes, le montant peut être conséquent et évoluer en fonction de son revenu.
Qu’en est-il des impôts pour un célibataire avec enfant ?
Une personne seule a droit à une part de quotient familial. Si vous avez la garde exclusive d’au moins un enfant (mineur ou majeur célibataire), vous avez droit à une demi-part supplémentaire. Vous bénéficiez également d’une majoration de parts pour chaque enfant à charge, soit 2 parts pour un enfant, 2,5 parts pour deux enfants et 1 part supplémentaire à partir du troisième enfant. De plus, si vous avez élevé un enfant seul, vous bénéficiez d’une demi-part supplémentaire si vous remplissez l’une des conditions suivantes :
- jusqu’au 1er janvier 2021, vous viviez seul et sans personne à charge,
- vous avez au moins un enfant majeur qui n’est pas rattaché à votre foyer fiscal,
- vous avez adopté un enfant qui a atteint l’âge de 16 ans,
- vous avez au moins un enfant décédé après l’âge de 16 ans.
Il faudrait aussi que vous ayez eu la garde exclusive de cet enfant pendant au moins cinq ans pour bénéficier de cet avantage.